mercredi 29 juillet 2009

Le soumis et moi

C'est incontestable, j'aime beaucoup discuter, échanger, j'aime connaître ce que vivent les gens.
Internet est une façon rapide et facile à mettre en œuvre d'assouvir cette curiosité et, existent des tchats.
Je m'y rends parfois lorsque j'ai rien à faire, je m'ennuie alors, je papote!
La politesse est de mise, M m'a aussi donné quelques indications à suivre afin de me préserver.

Les soumis parlent d'eux, moi aussi je le dois pour donner le change même si je m'en passerais bien et dans la présentation, on se raconte plus ou moins brièvement.
Il apparaît que le soumis est une personne qui est très attirée par le fait que j'ai dominé de par le passé et qui donc, me parle espérant faire ressurgir ce coté qu'il recherchent frénétiquement.

La première chose que je recadre est systématiquement le fait de corriger le soumis qui m'appelle "Madame" ou "Maîtresse" à tort et à travers: non, je ne suis pas une Madame ou une Maîtresse. Non, je n'ai pas envie qu'on soit à mon service et qu'on s'occupe de mes pieds, ils vont très bien, merci!

J'admire la soumission masculine parce que dans mon idée misandre, c'est l'homme qui a la meilleure place. Le fait qu'un homme se soumette est infiniment plus émouvant que lorsqu'il s'agit d'une demoiselle puisque, pour moi, c'est dans l'ordre des choses.
Je trouve aussi le soumis très différent de la soumise.
Lui, une fois qu'il a décidé de se soumettre, ça l'est complètement et rien ne lui fait peur semble-t'il!
Quand les femmes chipotent, les hommes foncent et je trouve que c'est... renversant!

Ce que j'apprécie chez le soumis c'est que l'on peut parler chiffon. Moi qui ai tellement de mal avec mes congénères, c'est une façon d'évacuer le trop plein de mon coté fleur bleue sans peur d'être jugée, exercer les droits de la sororité et s'échanger des astuces, des conseils.

Mais souvent, très souvent, la provocation est de mise pour me faire pencher du coté de la balance que je ne suis plus et que je ne suis en fin de compte, pas!
Je trouve infâme d'imposer ainsi sa volonté, chercher, titiller pour obtenir des admonestations, des remontrances et des insultes.

Et lorsque cela ne fonctionne pas, on s'en prend à mon Maître: "Veut-il un soumis? Aime-t'il les hommes? Ne souhaiterait-il pas que je sois à son service?" et cette demande est si pressante que je me trouve dans la situation où je dois défendre mon territoire.
Il ne suffit pas de proclamer sa soumission pour qu'un Maître veuille de la personne en question!
Et puis je préfère même faire tampon et ne pas les mettre en contact avec mon Maître parce que tel Ulysse, ils feraient un beau voyage mais sans retour et ce, définitivement!

"Mon Maître à moi", je ne le dis pas assez?
C'est une formule qui veut dire que durant mon éducation je souhaite obtenir toute l'attention de M! Parce que j'en ai besoin, c'est une condition nécessaire à mon abandon total.
Être tout à coup menacée, est destabilisant et outrageusement vulgaire!

Parlons de la vulgarité.
Le soumis est très vulgaire à mon sens, aucun soin dans l'écriture, il faut s'improviser Champollion pour comprendre quelque chose.
Non j'ai pas envie de le regarder se branler, non j'ai pas envie de le lire raconter des histoires sordides réelles ou non. Non, ça ne m'intéresse pas de connaître en détail ses fantasmes, ça a un nom, on peut en parler, discuter mais, non vraiment, les récits fantasmatiques ça ne m'intéresse pas!
Je trouve ça cru, inapproprié et terriblement mal écrit!
Si je veux lire des histoires, il existe un objet qui en contient où ceux qui les écrivent font au moins l'effort d'être lisibles; le livre.

Le soumis peut être servile et j'exercre la servilité. Je ne comprends pas comment on peut s'applatir sans que cela soit suscité. Les mots perdent alors leur sens et ne deviennent plus qu'un flot comparable à une radio dont le son s'étouffe au fur et à mesure des secondes parce qu'on baisse le volume.

Cette image n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de jolie.
Je ne comprends pas comment c'en est arrivé là.

La sexualité primant souvent sur le fond, on tombe généralement sur des caricatures ou des erzatz.
Pourtant j'en ai rencontrés des soumis différents qui peuvent s'apparenter à des soumises dans leur comportement tout en gardant une touche masculine dans la pensée.
C'était il y a plusieurs années...

Alors, soumis, où es-tu maintenant?
Si tu ne te reconnais pas dans ce tableau surréaliste, c'est que tu es là!

L évolue...

On peut considérer que L a vraiment ouvert les yeux un 18 juillet.
Deux après elle allait avoir 29 ans.
Qu'est-ce que ça change?
Pas grand chose ça fait déjà longtemps qu'elle a légalement le droit de voter ou d'entrer dans un sex-shop!
Ce n'est pas tellement l'âge qui nous change mais éventuellement la perception que l'on peut en avoir.

Comme quelque jours avant, ça n'avait rien fait à M d'avoir 30 ans, qu'il n'avait pas changé, je pouvais en faire tout autant.
Non pas être blasée par les années et leur poids mais simplement que ça ne change rien.


L a évolué depuis plusieurs mois mais en définissant qui L est, je sais qui je suis:

  • L est une chienne, celle de son Maître adoré: M!
  • L rit comme elle pleure, c'est instantané mais dans le dernier cas, ça ne dure jamais bien longtemps d'une larme à un sourire, comme toutes les femmes! Après tout, L en est une.
  • L a appris la patience. Oh il ne s'agit pas d'une maîtrise parfaite en tous temps mais il y a eue une amélioration.
  • L a appris à obéir. Ou plutôt non, elle a compris que ce n'était pas difficile si c'était obéir à M.
  • L a appris à s'occuper. Ce n'est pas toujours brillant et très prenant mais chaque jour qui passe me fait oublier ce qu'est le mot "ennui".
  • L sait ce qu'elle veut. Ca ne veut pas dire qu'elle n'hésitera pas un certain temps devant un choix mais maintenant je sais exprimer ce que je veux tout au fond de moi.
  • L aime écrire maintenant.
  • L s'accepte telle qu'elle est et voit positivement ce qu'elle aimerait changer chez elle et donc, ce qu'elle a à faire.
  • L sait organiser logiquement certaines pensées.
  • L apprend petit à petit à se raisonner, se rassurer.

Mais il y a aussi des choses qui ont peu changé:
  • L ne sait pas comment employer utilement ses dons.
  • L n'a toujours pas totalement confiance en elle.
  • L est toujours effrayée par les gens.
  • L angoisse sur des riens.
  • L n'arrive pas toujours à organiser toutes ses pensées logiquement.
  • L fume.
  • L ne sait pas avoir un rythme de vie correct plus de 3 jours d'affilées.

Je trouve qu'en si peu de temps M a fait un travail fantastique sur moi, son écoute, son aide, ses conseils, sa présence et je l'en remercie infiniment.
De nombreuses choses sont à acquérir complètement, d'autres à amorcer, d'autres encore en cours. Chaque chose en son temps!

Après tout ce qui m'avait heurtée, je ne pensais pas renaître encore de mes cendres, pour la 3° fois, je trouvais ça trop difficile, trop douloureux car, je ne peux jamais rien faire pour moi-même.
Là, c'est plus insidieux car, c'est au travers de mon Maître pour moi-même que je le fais et c'est beaucoup plus facile que je ne le croyais!

Le cou: haut-lieu fantasmatique du BDSM

Parce que j'ai traité du collier, il me semble essentiel de parler de ce qui est en son centre, à savoir le cou/ la nuque.

N'avez-vous jamais constaté à quel point votre Maître caresse, embrasse cet endroit, y laisse nonchalamment la main et à quel point il lui est plaisant de l'orner d'un collier et le cas échéant d'y accrocher une laisse; prolongement de l'emprise qu'il a sur cette partie de votre physique.
Telle l'alliance au doigt de l'épousée, le symbole est très fort, donnant priorité à ce qui est au centre du cercle.

Biologiquement parlant, le cou est l'élément qui permet de relier la tête au corps. (Bien mademoiselle de La Palisse!).
Grossièrement: muscles permettant de bouger et de maintenir la tête, système vasculaire pour l'afflux du sang, système nerveux.

C'est un lieu de vie et de mort. Une main sur la gorge peut tout aussi bien effectuer une pression agréable ou mortelle et cela se voit dans certains jeux lié au contrôle de la respiration.
Quelqu'un qui porte la main à votre gorge détient alors ce pouvoir.

Sa symbolique fait aussi état de la communication de l'âme (tête) avec le terrestre (corps).
Une tribu d'indiens du Brésil considèrerait que le cou est le siège de l'âme animale de l'homme, toute la faune y passe d'ailleurs!
S'agirait-il alors de dompter l'animal en chacun sous cet angle?!

C'est dans la poésie que le cou trouve sa sensualité, sa beauté, et nombre d'écrivains l'ont célébré.
Le cou, c'est la proximité de la gorge désignant en vérité la poitrine et ce que l'on peut y entrevoir comme merveilles.
Sa teinte, l'aspect de la peau, permettent de deviner et imaginer les seins et la demoiselle qui rejette la tête en arrière que ce soit dans une rire ou un soupir, offre ainsi son cou, dans le but de charmer son amant, et c'est comme si elle offrait son buste où se trouve son cœur et donc son corps.

Je suis moi-même de jusqu'où cette question "Mais qu'est-ce qu'M a avec mon cou?" m'a menée.
Je sais bien que les choses sont rarement faites au hasard mais l'inconscient veille au grain...
Un geste si simple vers un cou, c'est une prise de pouvoir d'un côté pile, et un abandon du côté face.
Refuser ce geste, quelle que soit l'intention, c'est refuser de s'offrir.

Et voilà comment de petits comportements orientent inexorablement une relation BDSM!


Sources: Wikipedia, Le dictionnaire des symboles de J. Chevalier et A. Gheerbrant, mes souvenirs poétiques, personnels et mes constatations.

mardi 28 juillet 2009

"Erotica universalis" de Gilles Néret

Erotica universalis de Gilles Néret est comme on peut facilement l'attendre des éditions Taschen, un livre d'art mais là érotique.
Ceci est le tome 1 qui retrace l'art pictural ayant une connotation érotique depuis 5000 av J.-C. jusqu' aux années 1970

C'est un livre d'images qui se feuillette à l'envie, on en fait vite le tour mais à bien y regarder, il y a de quoi s'y intéresser de plus près.

Si av J.-C. on n'hésite pas à dessiner tout ce qui fait envie selon les canons de l'époque sur des vases, on voit que le Moyen-Âge est plus prude.
On reconnaît quelques noms célèbres de la Renaissance dont on n'aurait jamais imaginé qu'ils puissent dessiner de telles scènes.
On retrouve les satyres et aussi des dessins satyriques ^^
Et puis il y a des œuvres d'autres artistes plus contemporains, j'ai été amusée de constater leur imagination sur le sujet du sexe, figure bien sûr l'incontournable "Origine du Monde" pour un tel livre mais on retrouve (pour les plus connus) Toulouse-Lautrec, Picasso, Rodin, Klimt, Grosz, Dali, Dubuffet et même Cocteau! J'en oublie sûrement...

Pas choquant mais étonnant, surprenant, presque 600 pages de reproductions de dessins, objets, peintures... Sachant qu'il y a un tome 2!
C'est aussi instructif et suffisamment généraliste pour donner l'occasion au lecteur/voyeur de s'intéresser à un artiste en particulier et pourquoi pas approfondir une connaissance par la même.
Pas de textes longs, on titre les œuvres, un bref résumé rappelle simplement le contexte par chapitre/période.

Didactique aussi, je pense qu'il est tout à fait possible de s'inspirer de certaines scènes. Bon peut-être pas celui du harem mais il y a là de quoi non pas enflammer l'imagination mais éveiller ou réveiller des idées!

dimanche 26 juillet 2009

Qu'il est facile d'obéir!

Après avoir plongé son regard dans celui de son Maître l'espace d'un instant, s'y être abandonnée moins d'une seconde avant de baisser ses yeux, on réalise à quel point il est facile ensuite d'obéir.

Au moindre mot, on dénude sa poitrine, on se met à quatre pattes, la jupe relevée sur les reins et on tressaille au contact de la main si sûre de son Maître, toute étonnée de se retrouver nue là où il y avait des vêtements deux secondes avant.

Ce coup d'œil furtif et la contemplation soudaine des genoux de son Maître pour raviser son regard, c'est l'abandon de soi et l'acceptation de la domination.
L'assurance que tout est d'avance entendu...

Il y a quelques mois je disais: "Non, jamais personne n'a su me dominer, me faire obéir, je suis rebelle!".
M aime à me rappeler cette tirade qu'à lui aussi j'ai déclamée, de tous ceux qui ont essayé, c'est le seul qui a réussi.
Être le seul, l'unique, ce doit être une position intéressante, peut-être que le mot est triomphant.
Le seul parmi tant d'autres.

Et s'il m'avait fait plier à l'époque sans me briser rien que dans ma tête, obtenir la même chose par des attitudes et gestes a tout simplement coulé de source.
Il doutait que j'obéisse correctement, et je n'aurai de cesse de lui prouver que je peux le faire, si c'est pour lui... Je ne reconnais que la voix de mon Maître!

Il y a encore beaucoup de chose à apprendre et à explorer alors, on ne peut présager de rien!
Mais qu'il est facile d'obéir à son Maître, celui fait pour soi!

De la solitude de la chienne...

Je ne sais pas pour d'autres mais en devenant soumise "pour de vrai", j'ai acquis plus que jamais la conscience de ma solitude car, je ne trouve personne partageant les mêmes choses ou presque les mêmes choses.
Le mot "soumise", c'est comme le mot "voiture", il y a tellement de différents modèles, et tous entre eux n'ont tellement rien à voir, pourtant, la fonction est la même!

Rupture avec les amis ou les connaissances pour diverses raisons dont celle de ne pouvoir partager ce qui habite ma tête comme mon corps: la soumission.

La solution dira-t'on serait de se faire des amis dans le BDSM.
Mon brave monsieur, ma brave dame, ce n'est pas aussi aisé qu'il y paraît!

Il y a toujours ce désir chez autrui de réveiller la Maîtresse en moi ou la volonté de supplanter mon Maître.
C'est très désagréable.

Ensuite vient le fait qu'il est difficile souvent d'échanger des points de vue en toute honnêteté et sans que l'on cherche à vous convaincre que vous êtes dans l'erreur.
La tolérance n'est pas toujours de mise.

Enfin, on veut se servir de vous comme d'un jouet, une soumise virtuelle avec webcam intégrée mais, c'est sans compter sur le fait que je suis l'exclusive propriété de M.
Même si l'envie m'en prenait, je ne jouerai pas parce que la seule personne avec qui je suis vraiment heureuse d'obéir, de jouer, de parler, de rire, de pleurer: c'est avec mon Maître à moi.

"Par et pour lui" est ma secrète devise!

samedi 25 juillet 2009

"Histoire d'O" de Pauline de Réage

Histoire d'O est très souvent considéré comme un classique de la littérature BDSM.
Écrit par Anne Desclos, connue sous les pseudonymes de Dominique Aury ou encore ici Pauline Réage, ce roman est paru en 1954 et ce n'est qu'en 1994 qu'elle admet en être l'auteur.
Le destinataire de cette lettre d'amour sous forme de livre est son collaborateur, Jean Paulhan dont elle est amoureuse et sera pour ainsi dire mise au défi par quelques mots de son amant: "Les femmes ne peuvent pas écrire de romans érotiques". C'est lui qui insistera pour que le livre soit publié et visible aux yeux de tous.

Pauline de Réage fera ce que d'autres facettes ne peuvent faire à sa place, n'ayant pour elle que l'écriture afin de tenir en haleine un Jean Paulhan las et qui semble s'éloigner d'elle.

Odile devient alors O, rond parfait de la bouche qui en exhale le son, trou béant d'un organe livré à tous venants, cercle sans commencement ni fin...
Un peu comme le roman!

Lorsque l'on fait la connaissance d'O elle est déjà amoureuse et très attachée à Renée, son amant dominateur, elle est déjà initiée et sait plus ou moins obéir. Il a décidé de franchir une étape, d'éduquer O à recevoir et à être utilisée de tout homme comme s'il s'agissait à chaque fois de charmantes attentions à son égard de la part de son bien-aimé, tout autant des sexes anonymes que le fouet.
Cela se passera dans un lieu nommé Roissy, toute soumise y ayant séjourné reçoit en cadeau à la fin de son apprentissage une bague en fer qui, pour ceux qui en connaissent le sens, leur permettent d'user d'O à leur convenance.

Renée lui présentera ensuite son demi-frère, qu'O n'appellera jamais autrement que Sir Stephen et peu à peu, de soirées en soirées le trio ne sera plus qu'un duo, Renée s'effaçant chaque fois un peu plus.
Sir Stephen est bien plus sévère que l'ancien propriétaire d'O et cela n'est pas pour déplaire à cette dernière mais, elle aime Renée et cela ne se fait pas sans larmes.
Tandis que Sir Stephen éprouvera une affection peu commune pour sa nouvelle soumise, future esclave, qui ne s'en rendra que peu compte.

O travaille comme photographe dans une agence et Renée avant de l'abandonner tout à fait la prie bientôt de trouver une autre fille, qui sera tout comme elle initiée; il s'agit de Jacqueline, un jeune mannequin qui, sans le sou et vivant dans un appartement immonde avec sa famille, habitera un temps avec O.
Jacqueline sortira avec Renée, ce qui enflammera et alimentera toujours la jalousie d'O, avant d'elle-même faire un séjour à Roissy.
Jacqueline a une petite soeur: Nathalie.

Par la suite, O poursuit son perfectionnement avec Sir Stephen, elle lui est quasimment exclusivement réservée hormis lors de son séjour chez Anne-Marie qui forme un petit cheptel de soumises qui lui sont confiées.
A l'exception de la maîtresse des lieux, elles vivent nues et partagent leurs loisirs centrés autour du fouet, et s'occupent en dessinant, lisant, jouant aux cartes, se laissent dorer au soleil et parfois, partagent la couche d'Anne-Marie la nuit venue.
C'est ici qu'O sera, à l'issue de son passage, annelée sur le désir de Sir Stephen, et marquée du chiffre de son Maître. Si se faire percer semblera à O moins difficile que le fouet, se faire marquer au fer rouge la fera tourner de l'oeil. Une douleur foudroyante et peu à peu la perte de la conscience, ses yeux ne voyant, avant un rideau noir, que le visage de son maître inquiet pour son esclave.
Car, tel était le but de ce stage chez Anne-Marie, faire d'O une esclave docile formée telle que la souhaite Sir Stephen.

Les jours sembleront s'écouler de façon heureuse, Sir Stephen fier de posséder O et elle assumant totalement sa condition.
Jusqu'à des retrouvailles, des vancances: Renée et Jacqueline ainsi que Nathalie, Sir Stephen, sa servante et O.
Entre chaleur, nouveautés, jalousies féminines et ombres fraîches, Nathalie admire sans bornes O, elle veut être comme elle mais elle est trop jeune, alors elle suivra O comme son chien et fera sa camériste.

Le triomphe de O se fait lors d'une soirée, la dernière du livre ou sous le masque choisit avec soin par son maître, la chouette O se montrera en tant qu'esclave ayant atteint la perfection de son art, ayant donné sans compter, ayant été au bout de tout ce qu'elle pouvait donner, arrivant à un état de grâce: un objet exemplaire que l'on a plaisir à posséder.

La fin n'est pas figée, elle fait état d'O abandonnée par Sir Stephen, soit retournant à Roissy, soit mourant de la main de son maître.

Histoire d'O, c'est "une destruction dans la joie" d'après son auteur.
Le BDSM y est un paysage, l'abandon de soi absolu en est le sujet.
O est incomplète sans un homme, un maître; se donner est sa raison de vivre, sa façon d'être entière.

La première fois que j'ai lu ce livre, j'étais à l'université, le sujet du semestre était "L'érotisme dans l'art", pour me documenter j'ai acheté quelques livres un peu au hasard, celui-ci en faisait partie.
J'ai été fascinée par tout l'amour dont était capable O et j'ai réalisé que même s'il s'agissait d'un roman, ce genre de vie, d'aventures pouvaient exister.
J'ai été émue aux larmes lorsque Renée l'abandonna, moi-même n'ayant pas alors encore connu de véritable rupture à ce moment là.
C'est pour moi un roman d'amour au sens large, le fouet en accessoire, une façon de mettre un pied léger dans un monde où l'acceptation de soi puis l'engagement que l'on prend a vraiment un sens... Du moins, a eu un écho chez moi.

jeudi 23 juillet 2009

Prends soin de toi ma soumise chérie!

Afin d'agrémenter votre bureau ou celui de votre soumise pour lui rappeler que vous tenez à elle et à ses courbes, nous vous proposons cette petite chose à télécharger ici!
Aux couleurs du blog il s'agit d'un fond d'écran 1024x768.
Téléchargez et "enregistrez sous" l'image, rangez-là soigneusement et établissez-là en tant que papier peint depuis les propriétés (clic droit) n'importe où sur le bureau.

LM by Nihilement vôtre!

mercredi 22 juillet 2009

Les degrés de soumission

Il est souvent de bon ton de dire qu'il y a 9 niveaux de soumission. Cette idée provient du livre de Diane Vera "The Lesbian S/M safety manual" publié en 1988.

C'est donc le nombre de référence que l'on peut trouver dans les sites/blogs et assimilés et reconnu dans les différentes communautés existantes.

En fait ces 9 degrés sont regroupés sous 3 grandes catégories:
1. Le (la) pseudo soumis(e)
2. Le (la) vrai(e) soumis(e)
3. L'esclave

(Et après on vient se demander: "Comment ça se fait qu'il y ait une distinction vrai/faux?"!)

1. a. Définit un penchant pour adopter un zeste de piment dans la sexualité.
- "Et si on jouait avec des glaçons?"

1. b. Définit un penchant pour les jeux de rôles jusqu'à, parfois, l'humiliation.
-"Oui Professeur, j'ai été une vilaine fille, je n'ai pas de culotte sous ma jupe!"

1. c. Définit un penchant pour jouer à l'esclave.
-"On dirait que tu m'aurais achetée et maintenant tu aurais décidé d'inspecter dans les moindres détails ta nouvelle acquisition alors que je te sers à boire".


2. a. Définit un penchant à laisser de façon temporaire (et limitée dans les grandes lignes) le contrôle à son partenaire dans une recherche de plaisir personnel.
-"Je te donne rendez-vous au parking, je serai nue sous mon manteau, tu pourras faire tout ce qui te passe par la tête et qui me plaît sur le siège arrière de la voiture!"

2. b. Définit un penchant à servir autrui pour sa satisfaction personnelle, donnant le contrôle temporaire et limité dans les grandes lignes à son partenaire.
-"Ce soir, je suis ta soubrette, à tes ordres, je te servirai le dîner que j'ai cuisiné et puis tu me prendras dans la salle à manger pendant le service".

2. c. Définit un penchant à servir autrui pour sa satisfaction personnelle, donnant le contrôle temporaire (jusqu'à ce que l'esclave en ai assez) à son partenaire.
-"Non, il n'est pas question que je passe sous la table pendant que tu manges ton dessert, je refuse et puis, maintenant, j'ai plus envie de jouer, tu m'as tout coupé, je vais me coucher!"


3. a. Définit un penchant à se placer sous l'égide d'un Maître/une Maîtresse, en le ou la favorisant, de préférence.
-"Je suis à toi, je t'ai obéit, j'ai bien été chercher tes affaires au pressing, je vais boire un verre avec mes collègues demain après le boulot, ça t'ennuie pas?"

3. b. Définit un penchant à se placer sous l'égide d'un Maître/une Maîtresse en tant que raison de vivre, en le ou la favorisant absolument.
-"Je suis à toi, non, la journée n'a pas été longue à la maison, t'attendre est un plaisir qui me rapproche sans cesse de l'heure où tu rentres, j'ai obéis et fait tout ce que tu m'as ordonné!"

3. c. Définit un penchant à se placer sous l'égide d'un Maître/une Maîtresse en tant que raison de vivre et loi, en le ou la favorisant absolument. (Utopie selon Diane Vera).
-"Je suis à toi, je t'obéis et je ferai n'importe quoi pour toi, tu es ma loi: n'est illégal que ce que tu décides!"


J'ai fait de mon mieux pour illustrer les degrés afin d'éviter un copier/coller, j'espère que cela se comprendra sans efforts puisque, la façon dont c'est définit dans le livre, je trouve ça plus qu'obscure!

Lorsque nous en avons discuté avec M, je lui ai demandé, selon lui, quels étaient ses différents degrés de soumission.
Ça me semble lointain... J'avais, semble-t'il, presque brûlé un pallier.
D'abord soumise comme accord de base, j'ai vite fait de dépasser cette notion qui me donnait l'impression d'être trop étriquée dans cette case.
M m'expliquait donc, que pour lui, il y avait 3 niveaux dont la gradation est: soumise, chienne, esclave.
La soumise: se prête volontiers aux différents jeux qu'on lui propose, les étudie et en fin de compte choisit ce à quoi elle souhaite adhérer. Reste indépendante dans ses choix professionnels, la gestion de ses finances, sa famille, etc... même si elle peut être conseillée par son Maître. Bénéficie de toutes ses possessions.

La chienne: il ne s'agit pas tout à fait d'une animalisation, un Homme reste un Homme, un animal reste un animal même s'il peut y avoir des similitudes. La chienne choisit son Maître et le reconnaît en tant que tel. Cela suggère ensuite une dépendance à beaucoup de niveaux voire tous puisqu'il peut imposer et décider. L'assentiment de la chienne est tout de même de préférence recherché. A des possessions limitées.

L'esclave: en version moderne, dépend complètement de son Maître, une fois que les règles sont définies, ne peut plus refuser. Son rôle est de se conformer et d'exécuter pour le bien être exclusif de son Maître, aucune négociation possible, perte du dialogue après coup. N'a aucune possession. Cela suggère évidemment une connaissance parfaite de l'autre.


Les deux définitions ont des similitudes, l'idée est que plus la soumission est importante, moins on s'appartient.
Certains préfèreront l'une ou l'autre ou encore progresser pas à pas.

Selon la classification Diane Vera, j'ai peut-être commencé au 2. c. durant quelques heures, jour tout au plus, allant au 3. a. très rapidement.
Selon M, je suis donc passée de soumise à chienne! Depuis le début, il pense que c'est l'idéal pour moi; une chienne peut être de compagnie, pas une esclave.

Alors depuis, je souris au mot "soumise" et je dénigre "l'esclave" appelant ça pour rire: "le peuple des tables basses"!
Mais mépriser les autres ne fait pas de soi une meilleure personne ou soumise, c'est juste une fierté mal placée, celle justement d'avoir trouvée là ma place, de m'y sentir bien et d'en être heureuse!

Un Maître en donne l'ordre, une soumise s'éveille...

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mardi 21 juillet 2009

Mon collier

C'est au cours du week-end précédent, que j'estimerai toujours trop court, qu'est arrivé quelque chose dont M m'avait parlé presque dès le début: la remise de mon collier, un visible de tous, dont le sens ne serait connu que du Maître et de sa soumise.
M m'avait annoncé le programme de la journée et après le dîner, ce devait être le dressage...
Dressage?!
Est-ce que j'ai paniqué?

Oui, je dois avouer avoir eu une petite inquiétude, non pas une terreur mais un léger passage nerveux.
Je n'avais eu aucune explication de ce que cela pouvait signifier et ce que j'ignore m'intrigue souvent tellement que je m'en épouvante moi-même.

M m'a appris 3 ordres: à genoux, assise et à demander pardon.
Patiemment, lui assis dans le canapé et moi à genoux sur le parquet, face à face, il m'a expliqué les différences, a corrigé les positions, a pris le temps de me le faire répéter et intégrer.

-A genoux, on repose sur ses genoux sans s'assoir dessus et on met les mains derrière le dos... J'avoue que j'ai tendance à croiser les pieds.

-Assise, on se retrouve à genoux mais on s'assoit sur ses pieds (que je croise toujours sans savoir pourquoi) et les mains posées sur les genoux.

-Pour demander pardon, c'est à partir de la position assise mais on enserre de ses mains les chevilles de son Maître, nul doute que si on s'est mal positionnée et donc déséquilibrée, on a le visage contre terre... Ceci dit, ça peut peut-être contribuer à inspirer de la pitié?!

M m'a ensuite énoncé des règles très précises, comme par exemple toujours lui répondre lorsqu'il me parle...
Je ne crois pas avoir envie d'écrire tout ce qu'il m'a alors dit d'une voix empreinte de calme et d'assurance parce qu'à cet instant, pleine de fourmillements dans la tête, je n'ai plus eu conscience de ce qui nous entourait, je n'entendais plus que sa voix et je comprenais tout.
Ses mots étaient d'une limpidité incroyable et moi j'étais comme fascinée, répondant de moi-même sans même y réfléchir ou me poser des questions inutiles, j'acquiesçais à chacune de ses phrases et je le formulais verbalement, conformément à ses règles qui, acceptées par moi, deviennent nos règles.

Il m'a rappelé toujours sur le même ton la signification de ce collier, et lorsque j'ai relevé mes cheveux à sa demande puis présenté ma nuque afin qu'il puisse de ses mains l'accrocher, il m'a ensuite précisé que ce collier ne serait enlevé que sur son ordre.

A cet instant, j'avais même déjà oublié ce que c'est d'errer, d'avoir peur, d'être perdue... D'être sans collier!
Et j'ai pu pour la première fois me blottir dans les bras de mon Maître, de façon officielle tout en lui susurrant ma reconnaissance.

Et maintenant, je suis L.
Reste à redécouvrir qui elle est tout à fait, cela fait tant de temps qu'elle est enfouie que je ne m'en souviens même plus...

dimanche 19 juillet 2009

Oui, mon Maître à moi!

M est la première personne que je nomme de cette manière: "Maître" ou plutôt "mon Maître à moi".
Ça date de nos débuts et ce n'est pas une dénomination que j'ai tout de suite adoptée; je préfère que les choses soient suscitées plutôt qu'imposées.
Il ne l'a pas expressément demandé de l'appeler comme ça, ça me trottait dans la tête lorsqu'il m'a demandé de le formuler pour essayer, je l'ai fait à sa manière tout en spécifiant après que je n'aimais pas particulièrement et que ce n'était pas éminemment personnel. J'aime m'approprier les choses et s'il y a bien une particularité dans cette relation c'est que le Maître appartient tout autant à la soumise que l'inverse.
Ce n'est pas nécessairement commun comme attitude, il fallait quelque chose qui s'y prête.

Dans mon temps d'errances, dans mes expériences et rencontres, j'ai été choquée par la facilité avec laquelle cette dénomination est utilisée, avec une servilité sous-jacente que je trouve souvent déplacée ou inappropriée.
Je ne voulais donc pas de cela.
Pour m'être confrontée à quelques maîtres qui ont tenté un domptage sans succès, je sais à quel point il faut être particulier pour arriver à ce que je dépose les armes et l'orgueil qui va avec.

Pendant 2-3 jours, je n'ai pas osé faire part à M de la formulation que j'utilisais déjà dans ma tête.
je la trouve enfantine voire naïve mais c'est sous ce jour que se montre ma volonté d'apprendre, ce qui fait que je me tais et que j'écoute: "mon Maître à moi".
Celui qui utilise le même langage que moi, qui a les mêmes références ou us et coutumes, les mêmes idées.

Personne n'a jamais vraiment voulu m'appartenir et aller jusqu'au bout parce que ce que je peux faire ou donner a probablement un coté effrayant ou du moins entier.
Une totalité et un absolu.
Je le comprends, ce n'est pas évident d'avoir quelqu'un qui dépend entièrement de soi...
Mais même si ce n'est pas facile, M lui n'a pas peur, ne se décourage pas, ne perd confiance ni en lui, ni en moi.
Je ne suis pas une difficulté pour lui mais un plaisir.

C'est donc pour toutes ces raisons que cette formulation spéciale lui sied à ravir et que j'aime à faire la distinction.

Si pendant quelques temps j'ai eu pour ordre de toujours employer ce "mon Maître à moi", je n'ai pas moins discrètement montrer à des moments ou d'autres un genre de rébellion.
Ainsi, lorsque je n'étais pas contente, c'est la majuscule du Maître qui en prenait un coup.
Je rédige généralement les choses avec soin, rater une majuscule dans un mail par exemple, ça n'existe pas vu le nombre de fois où je me relis.
Je me suis faite vertement gronder quand mon petit manège a été découvert suite à une provocation de ma part.
Pas de punition, c'était inutile mais je me souviens encore de l'impression que j'ai eue à cet instant, me mordant la lèvre, baissant les yeux, tortillant mes mains et m'excusant sincèrement de cet acte qui visait à entamer sa position, sa place, son rôle, lui-même, ce qu'il est.

Maintenant, c'est différent, j'ai complètement intégré le fait de m'être soumise, je peux aussi le revendiquer alors évidemment, je le dis moins souvent.
Il n'y a plus besoin que je me rappelle à chaque instant qui est le Maître et qui est la soumise, je ne l'oublie presque plus.

C'est ça aussi "mon Maître à moi", on peut parfois se passer des convenances!